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Actu et Aventure
16 novembre 2015

Il faut calmer les traders

Une nouvelle étude scientifique démontre que l'état de stress et la testostérone encouragent à la prise de risque. Boom. Krach. Le marché s’emballe. La bourse s’effondre. Et une économie entière peut être plongée dans la crise, comme en 1929 et en 2008. Mais pourquoi les marchés financiers passent si souvent par des périodes d’instabilité? Par ces prises de risques, ces affolements, ces bulles spéculatives qui explosent? De nombreuses raisons ont été proposées pour l’expliquer: la dégradation du bilan d’un secteur financier, les augmentations des taux d’intérêts, l’accumulation de dettes… Mais avant cela, au début de la chaîne de dominos qui peut mener à une catastrophe économique, il y a le facteur humain. Le trading, la négociation de produits financiers, est le fait d’hommes et de femmes, dont la plupart travaillent dans une salle de marché bondée. Et si les marchés fluctuent, c’est aussi à cause de leur état de stress et à leur taux de testostérone. Une étude récemment publiée dans Scientific Reports a confirmé ce lien. La cortisol et la testostérone font prendre des décisions risquées Les chercheurs ont reconstitué en laboratoire une salle de marché où 142 participants (hommes et femmes de 18 à 30 ans) ont «joué au trader» pendant plusieurs sessions. Les scientifiques ont administré à une partie du groupe de la cortisol –hormone sécrétée en cas de stress–, à une autre de la testostérone –hormone sexuelle mâle qui augmente notamment dans les situations de compétition– et aux derniers un placebo. En grande minorité dans le secteur, les femmes font preuve d'une moins grande prise de risque Les résultats sont clairs: la cortisol engendre une plus grande prise de risque et la testostérone induit un trop grand optimisme sur l’évolution des prix. En clair, dans un environnement stressant et compétitif comme une place boursière, les taux d’hormones des traders peuvent monter en flèche et provoquer une déstabilisation des marchés financiers. Dans ces conditions, une bonne séance de relaxation paraît être une bonne méthode de prévention contre les crises économiques. Ou alors faire entrer plus de femmes dans les places boursières. En grande minorité dans le secteur, elles font pourtant preuve d’une moins grande prise de risque –avec un taux de testostérone plus bas– et de plus de recul avant de prendre leurs décision.

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